NOTES
inte se vouer, et la mis`ere devenai de plus en plus terrible.
Dans lellerie o`u descendirent les marcueux on crer leurs desseins: mais cc fut
en vain, ils demeur`erent silencieux et discrets.
Et pendant quils demeur`erent dans lellerie, ils ne
cess`erent de compter et de recompter des sacs de pi`eces dor, dont la vive clart`e sapercevait `a travers les
vitres du logis.
Gentlemen, leur dit lesse un jour, do`u vient que vous `etes si opulents, et que, venus pour secourir la
mis`ere
publique, vous ne fassiez pas de bonnes oeuvres?
?Belle esse, r`epondit lun deux, nous navons pas voulu aller au?devant dinfortunes honorables, dans la
crainte d`etre tromp`es par des mis`eres fictives: que la douleur frappe `a la porte, nous ouvrirons.
Le lendemain, quand on sut quil existait deux opulents
`etrangers pr`ets `a prodiguer lor, la foule assi`egea leur logis; mais les figures des gens qui en sortaient
`etaient bien diverses. Les uns avaient la fiert`e dans le regard, les autres portaient la e au front. Les deux
trafiquants acaient des `ames pour le d`emon. L`ame dun vieillard valait vingt pi`eces dor, pas un penny
de plus; car Satan avait eu le temps dy former cinquante quand
elle `etait jolie, ou cent quand elle `etait laide. L`Ame dune jeune fille se payait des prix fous: les fleurs les
plus belles et les plus pures sont les plus ch`eres.
Pendant ce temps, il